WILCO

Décryptage des financements des établissements de santé 

Les établissements de santé  jouent un rôle clé dans la transformation du secteur healthcare. 

 

Pour mieux comprendre les enjeux de leur financement et les opportunités de collaboration, WILCO Healthcare et SantéCité ont organisé un webinar dédié.

 

Voici les principaux enseignements de cette session riche en échanges :

Les chiffres clés du financement des établissements de santé

En France, les établissements de santé se répartissent en trois catégories principales :

 

  • Les établissements publics (hôpitaux publics, CHU) : 51% des patients.

  • Les établissements privés à but commercial (cliniques privées) : 40% des patients.

  • Les ESPIC (Établissements de Santé Privés d’Intérêt Collectif) : 9% des patients.

 

Ces trois statuts ont des règles de financement différentes, mais tous participent aux missions de service public, notamment les soins.

 

En 2025, le budget de l’assurance maladie (ONDAM) est prévu à 264 milliards d’euros, dont :

  • 108,8 milliards pour les établissements hospitaliers.

  • 111 milliards pour les soins de ville.

  • 33 milliards pour le secteur social et médico-social.

Les évolutions réglementaires et leurs impacts

 

Le financement des établissements de santé repose principalement sur la Tarification à l’Activité (T2A), mais ce système évolue :

 

  • En 2018, la T2A représentait 63% du financement.

  • En 2022, elle ne représente plus que 50%.

 

Les autres modes de financement incluent :

 

  • Les forfaits (15%).

  • Les dotations populationnelles.

  • Les missions d’intérêt général (MIGAC).

  • Le financement à la qualité.

 

L’objectif est clair : diversifier les modes de financement pour mieux répondre aux défis actuels (crise sanitaire, vieillissement de la population, transition numérique).

Les enjeux pour les startups et l’innovation

Pour les startups souhaitant collaborer avec les cliniques privées, plusieurs points sont à considérer :

 

  • L’impact sur la durée de séjour : les solutions doivent permettre de réduire les coûts tout en améliorant la qualité des soins.

  • L’effet sur les coûts : les dispositifs médicaux innovants doivent démontrer un impact significatif sur les dépenses.

  • L’amélioration de la qualité de vie des patients : un critère clé pour l’adoption des innovations.

  • Les possibilités de financement par la recherche : les partenariats avec les cliniques privées peuvent ouvrir des portes pour des projets de R&D.

 

Les solutions doivent avoir un impact significatif sur les coûts ou sur la qualité de vie des patients.

 L’importance des partenariats avec les cliniques privées

Les cliniques privées représentent une opportunité majeure pour les startups santé. Elles offrent :

 

  • Un terrain d’expérimentation pour tester et déployer des solutions innovantes.

  • Un accès à un réseau de professionnels de santé et à des données précieuses.

  • Des possibilités de collaboration sur des projets de recherche et d’innovation.

 

Exemples concrets :

 

  • SantéCité accompagne les cliniques privées dans leur transformation numérique et leur ouverture à l’innovation.

  • WILCO Healthcare structure la croissance des startups santé grâce à son programme d’accélération WILCO One, qui combine expertise sectorielle, méthodologie KPI-Driven et accès à un écosystème unique.

 

Vous souhaitez en savoir plus sur les programmes d’accélération WILCO ? Contactez l’équipe.

WILCO Healthcare : Accélérer l’innovation pour rendre le système de santé global plus efficient

Le secteur de la santé est en pleine transformation. Avec 2400 PME innovantes en France (source : France BioTech 2024), il génère 90 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel, dont 35 % à l’export.

 

Ce dynamisme est un levier essentiel pour conjuguer impact économique et amélioration des soins au bénéfice des patients, soignants et établissements de santé. 

 

Mais développer et industrialiser des innovations en santé reste un défi complexe : régulations strictes, validation clinique, structuration des modèles économiques… Pour répondre à ces enjeux, WILCO Healthcare accompagne chaque année des Startups, ETI, Grands Groupes et Territoires pour accélérer et sécuriser le développement de leurs innovations.

Contribuer à optimiser le système de santé français et sauver des vies

Guillemets - Bleu

« L”innovation en santé est stratégique pour répondre aux enjeux de transformation du système de soins, avec un temps du go-to-market très long, parce qu’il faut définir un modèle économique viable et franchir de nombreuses étapes réglementaires et cliniques pour la plupart des startups. »

Inès Pouradier Duteil, Program Manager WILCO Healthcare

 

L’équipe WILCO et son CEO, Éric Vaysset, veulent contribuer à résoudre ces défis, en s’appuyant sur leur engagement matérialisé par une mission ambitieuse : « Libérer les ambitions et soutenir des projets pour créer de la valeur économique et un impact positif sur la société».

Pourquoi des programmes spécialisés en santé ?

Les entrepreneurs en santé ont des problématiques concrètes : accès aux financements, complexité réglementaire et clinique, nécessité de prouver la légitimité médicale des innovations et longs cycles de développement sans chiffre d’affaires immédiat.

 

Les programmes d’accélération de WILCO Healthcare combinent expertise scientifique et structuration business avec un objectif : permettre aux entrepreneurs de franchir ces étapes critiques plus rapidement et de réussir leur mise sur le marché.

Un Accompagnement ciblé et performant

WILCO Healthcare concentre son activité sur 3 secteurs d’expertise stratégiques – porteurs de gros espoirs pour l’économie, les patients et le système de santé au global.

 

  • Biotech & Smart Pharma : nouvelles molécules thérapeutiques, outils qui accélèrent la découverte de médicaments (IA, microfluidique, organoïdes), et solutions de bioproduction.

  • E-santé : digitalisation des parcours de soins, télémédecine, IA appliquée à la santé, thérapies digitales et solutions de bien-être.

  • MedTech : dispositifs médicaux associant hardware et logiciels d’IA, pour le diagnostic, le dépistage, ou le traitement.

 

 

Les porteurs de projets bénéficient de 4 assets stratégiques avec WILCO :

 

  • Accompagnement personnalisé de l’équipe WILCO : par des Business Managers sectoriels et des experts thématiques sur 5 axes clés (financement, RH, Sales & Marketing, Tech & Produit, RSE).

  • Méthodologie kpi-driven : suivi des objectifs à 6, 12, 18 et 24 mois pour mesurer la progression des performances et maximiser leur développement. 

  • Réseau d’acteurs stratégiques en santé : accès privilégié à des Alumni, entrepreneurs mentors, ETI/Grands Groupes et investisseurs VC/BA/FO.

  • Des outils digitaux pour piloter le développement des projets (Dashboard..).

 

“En santé, le secret pour concrétiser un projet, c’est de gagner du temps pour nouer des partenariats clé et d’éviter les erreurs stratégiques.”Inès Pouradier Duteil

WILCO Healthcare : construire la santé de demain

Avec son approche unique, WILCO joue un rôle stratégique dans l’amélioration de la chaîne de santé.

 

 Vous souhaitez en savoir plus sur ces programmes ? Échangez avec l’équipe spécialisée et découvrez comment WILCO Healthcare structure les innovations médicales de demain.

 

Les actualités de la fin d’année côté WILCO Healthcare

En 2024, WILCO Healthcare poursuit son engagement pour soutenir l’innovation dans le domaine de la santé. Retour sur les levées de fonds, distinctions et évolutions de l’écosystème qui ont marqué cette fin d’année.

Des financements significatifs pour les startups

Avec un total de 7 M€ levés, WILCO Healthcare accompagne les startups dans leur passage à l’échelle. Voici les levées de fonds notables :

  • Omnidoc (E-health, WILCO One 2020) : 6 M€ obtenus grâce à Alven, Kurma Partners et Newfund. @source

  • Peekcell (MedTech, WILCO One 2024) : 1 M€ levé auprès de business angels, family offices et partenaires financiers tels que Bpifrance, WILCO, La French Tech et Réseau Entreprendre. @source

 

Des distinctions prestigieuses

Les startups continuent de se démarquer par leur excellence et leur innovation :

  • Tomo (E-health, WILCO One 2023) : Coup de cœur du jury du Prix Galien dans la catégorie e-Santé. @source

  • Peekcell (MedTech, WILCO One 2024) : Lauréate de la finale des CIC Start Innovation Business Awards. @source

Un écosystème renforcé

Pour accompagner les entrepreneurs avec encore plus d’expertise, nous accueillons un nouveau mentor :

Une dynamique au service de l’innovation

Avec ces succès, WILCO Healthcare affirme une fois de plus sa mission : bâtir un écosystème robuste pour soutenir l’innovation et favoriser le développement de solutions de santé impactantes et ambitieuses.

Bravo aux entrepreneurs pour ces réalisations et restez connectés pour découvrir les prochaines actualités mensuelles !

 

Les actualités de la fin d’année côté WILCO Digital

WILCO Digital célèbre les succès de son écosystème avec des levées de fonds significatives, des collaborations stratégiques et des acquisitions prometteuses. Ces réalisations renforcent la mission de WILCO : accompagner les startups digitales dans leur croissance et leur impact.

Des financements étincelants pour les startups

WILCO Digital conclut l’année avec un total de 39 M€ levés par les startups accompagnées. Voici quelques faits marquants :

  • bsport (MarTech & Creative Business, WILCO One 2019) : 30 M€ levés auprès de Base10 Partners et Octopus Ventures, avec la participation de Seed4Soft et d’autres investisseurs historiques. @source

  • Uptale (XR Spatial Learning, Enterprise Software, WILCO One 2018) : 9 M€ obtenus grâce à Arkéa Capital, GO CAPITAL (fonds OV4 et LVI2) et des business angels. @source

 

Collaborations et acquisitions stratégiques

Les startups de WILCO Digital continuent de transformer leurs secteurs grâce à des partenariats clés et des acquisitions :

  • Mindflow (Enterprise Software, WILCO One 2021) : collaboration avec ESET pour améliorer la cybersécurité via l’hyperautomatisation. @source

  • Heuritech (Customer Experience & RetailTech, WILCO One 2016) : fusion avec Luxurynsight sous le Groupe Luxurynsight. @source

  • Semana (Enterprise Software, WILCO One 2021) : partenariat avec deskbird pour la gestion des espaces de travail. @source

  • SmartPixels (Customer Experience & RetailTech, WILCO One 2016) : acquisition par LS GROUP. @source

 

WILCO Digital réaffirme son ambition de bâtir un écosystème robuste et innovant, au service des entrepreneurs audacieux et des technologies d’avenir. 

Restez connectés pour découvrir les prochaines actualités de WILCO Digital et continuer à écrire ensemble l’avenir de l’innovation digitale.

 

Les actualités de la fin d’année côté WILCO Industry

En cette fin d’année, WILCO Industry se distingue par des réalisations marquantes, témoignant de son rôle de catalyseur pour les startups innovantes. Entre levées de fonds impressionnantes, récompenses prestigieuses et l’arrivée de nouveaux mentors, le bilan est prometteur pour l’écosystème industriel que nous accompagnons.

Des financements majeurs pour les startups

L’année 2024 s’achève avec un total de XM€ levés par les startups soutenues par WILCO Industry. Voici quelques levées notables :

  • Solteo (CleanTech & Energy, WILCO One 2023) : 1,5 M€  @source

  • Faircraft (CleanTech & Energy, WILCO One 2021) : 15 M€ levés auprès de Kindred Ventures, CapHorn Invest, Bpifrance, et d’autres investisseurs stratégiques. @source

  • Pathway (Industry 4.0 & Transport, WILCO One 2021) : $10M (convertir en euros) obtenus grâce à TQ Ventures. @source

  • Biomemory (Industry 4.0 & Transport, WILCO One 2022) : 17 M€ levés auprès de Crédit Mutuel Innovation et du fonds French Tech Seed, avec la participation de nouveaux investisseurs comme Blast Club, Paris Business Angels, et Sorbonne Venture by Audacia. @source

  • ALVIE (AgriTech & FoodTech, WILCO One 2020) : 2,1 M€ obtenus grâce à Tilia Impact Ventures et Climate Club. @source

 

Vous êtes Business Angel, VC, CVC ou Family Office ? Rejoignez le Réseau Investisseurs WILCO, piloté par Patrick Nguyen, pour accéder à des opportunités d’investissement uniques. [Lien à ajouter]

Récompenses et distinctions

Les startups continuent de se démarquer dans des concours prestigieux :

  • The Cross Product (TCP) (Industry 4.0 & Transport, WILCO One 2022) : Lauréat de l’appel à projets « Mobilités routières automatisées » dans le cadre de France 2030.

  • DNTech (AgriTech & FoodTech, WILCO One 2023) : Amandine Lancelot récompensée dans la catégorie « Innovation » au concours Créatrices d’Avenir.

  • AtmosGear (PropTech & Smart City, WILCO One 2023) : Lauréat des CIC Start Innovation Business Awards.

Un écosystème renforcé

Pour accompagner les entrepreneurs avec encore plus d’expertise, nous accueillons cinq nouveaux mentors au sein de WILCO Industry :

  • Denis Bouteille (Industry 4.0 & Transport)

  • Christian Berté (CleanTech & Energy)

  • Lauranne Schied (PropTech & Smart City)

  • Léa Rodrigue (PropTech & Smart City)

  • Gabrielle Rotger (AgriTech & FoodTech)

Une dynamique au service de l’innovation

Avec ces succès, WILCO Industry réaffirme son ambition : bâtir un écosystème solide pour permettre aux startups industrielles de se développer, d’innover et de contribuer à une économie plus durable et compétitive.

Restez connectés pour suivre nos prochaines initiatives et continuer à soutenir l’innovation industrielle.

Synergies between France and Japan: Driving DeepTech innovation and collaboration

The recent panel discussion on synergies between France and Japan, held as part of the closing event of the DeepTech acceleration program operated by WILCO and SINEORA for the NEDO (Japanese government agency), shed light on the growing collaboration between these two ecosystems. The discussion explored the growth of Japan’s startup ecosystem, its international ambitions, and how French-Japanese collaboration can unlock innovation while addressing shared challenges.

The Japanese Startup Ecosystem: Growth Amidst Challenges

Japan’s startup ecosystem has undergone remarkable growth over the past decade, with investments multiplying by 10 to reach 600 million euros last year. This progress has been driven in part by corporate contributions, which account for 25% of startup investments, reflecting a growing appetite for open innovation. Deep tech and robotics have emerged as standout sectors, supported by university spin-offs and corporate ventures.

However, internationalization remains a challenge. Many Japanese startups struggle with marketing and communication, particularly in English, which limits their ability to connect with global customers and investors. Additionally, there is a cultural tendency to prioritize technical features over customer-centric value propositions, which can hinder success in Western markets.

French-Japanese Collaboration: Unlocking Complementarities

Collaboration between France and Japan highlights cultural and economic complementarities. Both countries are innovation-driven, yet their approaches differ in ways that can create synergies. France is actively pursuing solutions in green tech and reindustrialization, areas where Japan has valuable expertise. Meanwhile, Japanese startups can benefit from accessing the European market via France, leveraging networks like La French Tech to establish a foothold.

This exchange also offers opportunities for French companies to expand into the broader Asian market through Japan. However, success depends on overcoming cultural differences, improving communication, and fostering a better understanding of each ecosystem’s unique dynamics. These challenges underline the need for stronger collaboration and mutual adaptation.

Financing and Market Access: Bridging the Gaps

For Japanese startups looking to expand internationally, adapting to the expectations of foreign investors and customers is crucial. Global investors often find Japanese startups challenging to navigate due to language barriers, unfamiliar documentation, and differing business norms. This can create friction, especially during due diligence or negotiations.

Startups must refine their messaging to emphasize clear value for customers, rather than focusing solely on technical features. Additionally, building networks of « connectors » — individuals or organizations that facilitate introductions and act as bridges between ecosystems — is essential to creating smoother pathways for collaboration and investment.

Promoting Diversity and Leadership

A key takeaway from the discussion was the importance of promoting diversity in the entrepreneurial ecosystem. Efforts to achieve gender equity in leadership roles are seen as crucial to unlocking untapped potential. Organizations that fail to leverage the talents of women risk missing out on significant growth opportunities.

Encouraging female leadership, providing role models, and addressing unconscious gender biases are vital steps toward creating a more inclusive and dynamic startup ecosystem. Diversity is not only a moral imperative but also a driver of innovation and performance.

Conclusion

The collaboration between France and Japan represents an opportunity to harness the best of both ecosystems. Japan’s rapid growth in startup investment and focus on deep tech aligns well with France’s emphasis on innovation and sustainability. However, achieving success requires addressing key challenges, including cultural differences, communication gaps, and market adaptation.

By fostering deeper connections, refining value-driven messaging, and leveraging the strengths of both ecosystems, France and Japan can create a dynamic partnership that drives innovation and enables startups to thrive on the global stage. This collaboration holds the promise of not only advancing technology but also building a more inclusive and interconnected entrepreneurial world.

Enjeux de la mise en conformité pour les acteurs de la santé

Un cadre réglementaire au cœur de l’innovation en santé


L’intelligence artificielle (IA) révolutionne le secteur de la santé, mais son adoption soulève des enjeux complexes en matière de réglementation, de sécurité et d’éthique. L’AI Act, adopté par l’UE (entré en vigueur le 1er août 2024), s’impose comme une réponse stratégique pour encadrer cette transformation technologique. Ce règlement harmonise les pratiques tout en plaçant les utilisateurs et la gestion des risques au centre de la réflexion. L’AI Act impose des exigences strictes, allant de la classification des systèmes d’IA par niveaux de risque à des règles de transparence, d’explicabilité des modèles, de surveillance humaine et de gestion des biais.

 

Lors d’une table ronde organisée le 11 Décembre dernier par WILCO et LSI (partenaire #Healthcare), des experts pluridisciplinaires (juristes, laboratoires pharmaceutiques, startups et data scientists) ont exploré les implications de l’AI Act sur le secteur de la santé. Ensemble, ils ont analysé et décrypté les défis techniques, juridiques et éthiques tout en identifiant discutant des opportunités pour bâtir un écosystème alignant les acteurs de la santé autour de cette réglementation.

1 – Les défis de l’AI Act pour le secteur de la santé 

L’AI Act impose une classification par niveaux de risque : faible, modéré, élevé et inacceptable (accédez au support LSI sur l’AI act). Dans le secteur de la santé, où la sécurité des patients est cruciale et les données particulièrement sensibles, la plupart des systèmes IA sont classés dans la catégorie de risque élevé. Cette classification oblige les acteurs à mettre en place des mesures rigoureuses, comme par exemple des analyses de risques approfondies, une obligation de surveillance humaine, une documentation complète et des processus de validation poussés.

Pour les grands groupes, cela se traduit par de nouvelles obligations et une refonte organisationnelle : cartographie et classification des systèmes IA existants, structuration et formation des équipes dédiées et tratégie de mise en conformité, etc. Les industriels devront respecter à la lettre le calendrier réglementaire sous peine de s’exposer à d’amendes pouvant aller jusqu’à 35M€. Les startups, souvent limitées par des ressources financières et humaines, doivent quant à elles intégrer ces exigences dès la phase de conception.

Même si les exigences de l’AI Act s’inspirent de la philosophie et de la méthodologie réglementaire déjà présentes dans le secteur du dispositif médical, les startups seront obligées d’intégrer ces exigences supplémentaires, et ce dès la phase de conception. Leur parcours règlementaire étant déjà particulièrement complexe et malgré des ressources financières et humaines limitées dans les startups & PME, les exigences de l’AI Act vont certainement engendrer de nouveaux besoins en expertise et formations, voire même des recrutements spécifiques à l’IA.

Par ailleurs des éclaircissements quant aux mesures de soutien aux petites entreprises (bacs à sable règlementaires, mesures d’atténuation,…) devraient paraître prochainement.

Ces contraintes se superposent à d’autres réglementations tout en imposant de nouvelles obligations spécifiques à l’IA, comme le RGPD et les normes sur les dispositifs médicaux le MDR, ce qui complexifie la mise en conformité. Cela souligne un besoin impératif de collaboration entre experts métiers, experts data et autorités de régulation pour harmoniser les pratiques (notamment avec l’adoption de normes qualité harmonisées) et ainsi faciliter la mise en conformité.

2 – La collaboration, clé de réussite face à la réglementation

L’une des questions abordées lors de la table ronde a été l’impact de l’AI Act sur les collaborations entre startups et grands groupes. En effet, la question du statut (fournisseurs, déployeurs) et des obligations qui en découlent sont des points cruciaux à aborder dans le cadre d’un partenariat.

 

La collaboration entre ces acteurs étant incontournable pour innover durablement, il est nécessaire que chaque partie puisse anticiper sa responsabilité et aligner ses objectifs pour créer une relation de confiance.

 

De plus, ces collaborations peuvent être des opportunités pour partager les coûts liés à la conformité et renforcer les processus qualité. Par exemple, lors de projets dédiés à la détection de rechutes de dépression basés sur l’IA, comme ceux présentés par Dalia (startup accélérée par WILCO One), a identifié le partage clair des responsabilités entre les partenaires a été identifié comme un facteur clé de succès. Toutefois, ces partenariats doivent être structurés autour de bonnes pratiques, comme une acculturation croisée entre experts métiers et data scientists, afin de mutualiser efficacement les connaissances.

3 – L’AI Act, un levier pour un écosystème des solutions éthiques et innovantes

Au-delà des contraintes, l’AI Act ouvre des perspectives prometteuses. Il offre un cadre réglementaire pionnier et harmonisé à l’échelle européenne, renforçant ainsi la confiance des patients tout en positionnant l’Europe comme un leader de l’IA éthique. Cette approche favorise des projets responsables, où les enjeux de gouvernance des données et leurs impacts sur les patients sont au cœur des priorités.

 

L’AI Act favorise également une innovation durable en incitant les acteurs du secteur à développer des solutions alignées sur des standards élevés, gage de confiance pour les patients. Par exemple, les bonnes pratiques définies par la FDA (Food and Drug Administration) comme la gestion de la diversité des données et la limitation des biais, trouvent un écho direct dans les exigences du règlement européen. Ces efforts permettent de concilier performance économique et sécurité des patients, tout en assurant une compétitivité accrue à l’échelle mondiale.

Construire un futur durable pour l’IA en santé

L’AI Act redéfinit les règles du jeu : en exigeant une conformité stricte les exigences de l’AI Act poussent les acteurs de la santé à adopter une approche pluridisciplinaire, qualitative et structurante et à développer des solutions plus robustes, optimisées, sécurisées et transparentes.

 

Les discussions de la table ronde ont mis en lumière la nécessité d’une vision collective et transversale pour maximiser l’impact et aborder efficacement cette réglementation. En adoptant une approche collaborative et proactive, l’AI Act peut devenir le catalyseur d’un écosystème de santé plus éthique et performant, où la technologie est mise au service d’un progrès durable au bénéfice des patients.

Cet article a été co-rédigé par LSI et WILCO.

 

Pour toute question, vous pouvez contacter Maéva Joalland, spécialiste Innovation chez LSI : maeva.joalland@lsi.fr

Le CMD : Transformer les solutions à impact en projets à grande échelle

Accélérer les projets à impact positif.

Guillemets - Bleu

Des capacités triplées avec 6 entreprises en phase

de pré-industrialisation dès 2025 et 20 à l’horizon 2030.

Stéphane Gégout, Responsable Développement @CMD (Michelin)

Le Centre des Matériaux Durables (CMD) est l’un des quatre pôles du Parc Cataroux à Clermont-Ferrand, un projet de revitalisation unique en Europe dédié à l’innovation sous toutes ses formes. Il a pour vocation d’accélérer la montée en puissance de projets à impact positif dans le domaine des matériaux biosourcés ou recyclés. 


Les startups accueillies au Centre des Matériaux Durables sont intégrées à un écosystème innovant et collaboratif. Elles bénéficient des services et des structures de référence du site industriel Michelin de Cataroux.

Elles peuvent ainsi installer et valider leur démonstrateur semi-industriel de manière plus rapide, plus économique et plus sûre afin d’accéder à leur scale-up industriel.

Le Centre des Matériaux Durables, ce sont aujourd’hui 20 000 m², 170 emplois et 3 entreprises installées : Carbios, ResiCare et bobine. En 2025, 3 nouvelles entreprises rejoindront le Centre des Matériaux Durables dès le 1er semestre : Capillum, Numtech et Biotech Open Platform. Cette dernière est portée par Danone, la startup américaine DMC Biotechnologies, Michelin et le Crédit Agricole Centre France. Ces capacités seront triplées à l’horizon 2030 pour accueillir une vingtaine d’entreprises.

Une offre exhaustive et performante pour les Startups   

Une installation sur mesure

  • + de 20 000 M2 de plateaux industriels personnalisables
  • accompagnement et support pour l’installation des démonstrateurs
  • accès aux facilités d’un centre industriel Michelin de référence


Un environnement industriel au service de l’extrapolation des procédés

  • gestion des projets d’implantation de démonstrateurs
  • conception et réalisation de machines prototypes, simulation de procédés
  • plate-forme de chimie analytique Michelin de classe mondiale


Accès aux offres de Formation Développement du Parc Cataroux ainsi qu’au PIC (Pôle d’innovation collaboratif)

  • le Pôle compétences qui comprend la Manufacture Des Talents, université d’entreprise du groupe Michelin ouverte en 2022 et Hall 32, centre de formation aux métiers de l’industrie, créé en 2019 par plusieurs entreprises dont Michelin et en partenariat avec le Ministère de l’Education Nationale.
  • le Pôle d’Innovation Collaboratif, le PIC, qui ouvrira ses portes fin 2025, l’un des plus grands espaces de co-living et de co-working d’Europe avec une capacité d’accueil journalière de 2500 personnes. 


Un écosystème collaboratif

  • sociétés présentes au CMD début 2025 : Carbios, Carbiolice, bobine, Resicare, Capillum, Numtech
  • 2 pôles d’innovation ouverte dans les biotechnologies (Biotech Open Platform) et le recyclage.
  • Wilco, pôles de compétitivité Axelera et Polymeris, Clermont Auvergne Innovation, Auvergne Rhone-Alpes entreprises. 
  • partenariats et laboratoires communs avec le CNRS, UCA Université Clermont Auvergne et Michelin.

Le CMD en 3 points : 

  • Le maître-mot du Centre des Matériaux Durables est d’accélérer la montée en puissance des entreprises résidentes dans leur phase d’industrialisation. 

  • Un écosystème d’acteurs de l’innovation unique en Europe. 

  • Des capacités triplées avec 6 entreprises en phase de pré-industrialisation dès 2025 et 20 à l’horizon 2030.

 

Contact : www.lecentredesmateriauxdurables.fr



Les tendances d’investissement dans la CleanTech française

Financer l’innovation pour un impact durable.

Guillemets - Bleu

La France se distingue de plus en plus dans le domaine des CleanTech, avec des levées de fonds record qui illustrent la montée en puissance de ses entreprises dans la transition écologique. 

Patrick Nguyen, Expert Thématique Financement @ WILCO

La France se distingue de plus en plus dans le domaine des Cleantech, avec des levées de fonds record qui illustrent la montée en puissance de ses entreprises dans la transition écologique. Nous avons noté une hausse des investissements en 2023 vers les sociétés sur la transition écologique puis une absence de variation sur le premier semestre 2024 comparé au premier semestre 2023. 

Depuis le début de l’année 2024, une émergence de plusieurs fonds d’investissement avec une thèse spécifique à la cleantech tels que Wind Capital (100 m€), Axeleo Green Tech Industry (125 m€), Teampact Ventures (30 m€), INCO Invess IDF (10 m€). Il y a clairement une volonté du gouvernement et des institutions privées à flécher les capitaux vers des fonds avec une thèse spécifique avec un impact sur l’environnement.. Dans le marché de l’investissement où l’écosystème se structure en 3 typologies d’investisseurs, nous avons ces investisseurs actifs :

  • Fonds VC Impact: Alter Equity, Citizen Capital, Racine², Shift4Good, INCO, Future positive Capital, Makesense, Satgana, Astanor, 2050, Capagro, AFI Ventures, Ring Capital, Swen Capital, Investir&+.
  • Clubs deals : Asterion Capital, Jeriko, Climate Club, Lita.co.
  • Family offices : Creadev, Kimpa, Blisce, Made for all, Fair Equity.


En 2024, nous observons des problématiques sur lesquelles les investisseurs mettent particulièrement l’accent :

  1. Fluidifier le marché de la batterie allant de la production via la gigafactory locale jusqu’à l’optimisation de la durée de vie des batteries.

  2. Répondre au besoin croissant d’infrastructures de recharge rapide pour les véhicules électriques mais également de l’optimisation de la consommation d’énergies chez les industriels.

Ces challenges sont stratégiques dans le développement futur de la mobilité en France et constituent un axe important pour réduire l’impact environnemental de l’industrie et de la mobilité. 

Nous avons des sociétés telles que Entroview (startup WILCO) qui a développé un logiciel SaaS de diagnostic des batteries Lithium permettant aux producteurs (les gigafactory) de réduire les temps de production et les pertes, et aux exploitants de réduire les coûts de maintenance, d’augmenter les durées de vie et le taux de réutilisation en seconde vie.

Sur le même secteur, nous avons vu une levée record de 850 m€ de Verkor fin 2023, qui marque un tournant pour la filière des batteries en France. Cette gigafactory de Dunkerque vise à combler un manque critique dans la chaîne de valeur des batteries en Europe. En produisant localement des batteries à faible empreinte carbone, Verkor répond non seulement à la demande croissante de véhicules électriques, mais contribue aussi à réduire la dépendance vis-à-vis des importations de batteries d’Asie, visant à sécuriser l’approvisionnement en batteries pour les constructeurs européens. Ce projet s’inscrit dans une stratégie européenne qui ambitionne de faire de l’Europe un leader mondial dans la production de technologies durables.

En vue de répondre à l’impact environnemental du secteur de la mobilité, l’accélération de l’adoption de véhicules électriques poussent des startups telles que Electra à se positionner sur le besoin de créer des infrastructures de recharges rapides ou HysetCo qui se concentre sur la mobilité hydrogène, un domaine crucial pour décarboner les transports urbains et professionnels. 

Suite à la crise énergétique en 2022 dans le secteur secondaire, les industriels subissent des problématiques sur leur consommation d’énergies. Highcast (startup WILCO) a développé une solution logiciel SaaS basée sur la planification en vue d’optimiser la consommation d’énergies des industriels.

En conclusion, ces challenges sont à la fois stratégiques pour la France mais également dans son développement économique En investissant dans des sociétés innovantes, cela permettra à la France d’être plus indépendante des énergies fossiles tout en réduisant son empreinte carbone.

GIM : Vers une adaptation des compétences pour une industrie éco-responsable

Anticiper et accompagner la transformation des métiers de la métallurgie. 

Guillemets - Bleu

Cette transition nécessite un besoin accru d’ingénieurs, de techniciens et de chercheurs.

Héloïse Roche, Responsable Développement & Animation des partenaires @ GIM 

La transition écologique dans l’industrie s’articule autour de plusieurs axes (consommation de matière première, d’énergie, émission de gaz à effet de serre, qualité de l’air, gestion des déchets et des effluents liquides…), qui viennent questionner les entreprises sur leurs produits et innovations, leurs process, leurs interactions avec leurs parties prenantes, leurs compétences.

Une étude publiée sur cette thématique par l’observatoire de l’OPCO2i analyse que la transition écologique ne devrait pas générer de nombreux nouveaux métiers mais viendra faire évoluer les métiers existants.

Deux familles de métiers seront particulièrement impactées : les achats (qui doivent se renforcer sur la connaissance de filières alternatives d’approvisionnement, l’intégration des critères environnementaux et la maîtrise des évolutions réglementaires) et l’ingénierie / R&D (qui doivent étudier les produits de manière systémique à travers l’analyse du cycle de vie, l’éco-conception et développer des capacités de travail en réseau à travers différents partenariats…).

De fait, cette transition nécessite un besoin accru d’ingénieurs, de techniciens et de chercheurs.

D’autres familles de métiers devraient également voir leurs compétences évoluer significativement, mais dans une moindre mesure, comme la logistique, la gestion des déchets et le HSE (augmentation du niveau d’expertise) ainsi que l’ingénierie d’affaire (intégration de connaissance d’éco-conception pour évaluer la faisabilité des projets) et les méthodes industrielles (conception et définition de process plus économes en énergie et matière).

Pour répondre à ces enjeux, les formations initiales et professionnelles se mettent en ordre de marche et verdissent leurs propositions.

Au-delà de l’évolution de ces métiers, les dirigeants sont de plus en plus conscients de la nécessité de sensibiliser l’ensemble des personnels aux enjeux de la transition écologique et plus largement de la RSE pour leur permettre de mieux appréhender la stratégie d’entreprise.

Avec sa charte d’engagement RSE +Engagés +Performants, la Branche de la Métallurgie accompagne les industriels dans leur démarche.