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Décryptage WILCO One E-Health : éclairages & tendances sur la santé connectée

La communauté WILCO One E-Health décrypte la santé numérique de demain, et accueille des nouveaux entrepreneurs talentueux.  Focus en exclusivité sur les tendances du futur et des expériences inspirantes de partenariats gagnants.

L’innovation numérique au service du système de santé

Le secteur de la santé fait face à des défis majeurs : pénurie de praticiens, maladies chroniques en hausse et parcours de soins complexes. Le Décryptage WILCO One E-Health offre un éclairage unique sur les tendances et solutions qui transforment le secteur. Cette initiative valorise les synergies entre startups prometteuses et leaders de la santé, avec un objectif commun : bâtir un système de soins connecté, inclusif et durable.

Décryptage des tendances et des témoignages croisés

Les partenaires ETI/Grands Groupes sont engagés pour détecter les dernières tendances du secteur et accélérer l’innovation grâce à des synergies avec les startups. Deux d’entre eux partagent leurs visions et ambitions pour façonner la santé connectée de demain.

Trois collaborations gagnantes sont également dévoilées à travers des témoignages croisés inspirants.

La nouvelle promotion WILCO One E-Health S2 2024

Une nouvelle promotion WILCO One E-Health soutenue par des grandes entreprises leaders de la santé : AG2R La Mondiale, AXA, Caisse d’Epargne Ile-de-France, Cisco, CNP Assurances, Hôpital Privé Nord Parisien, LSI, SantéCité, Servier.

Ces startups ambitieuses bénéficieront d’un prêt entrepreneurs à taux zéro jusqu’à 150 k€ par startup et d’un programme d’accélération de 3 ans, axé sur des leviers clés de développement (RH, Sales & Marketing, Financement, Tech & Produit). Le programme WILCO One leur permet d’accéder à des atouts exclusifs : coaching personnalisé d’Elise Gaubert, Business Manager WILCO E-Health et d’experts thématiques,  méthodologie WILCO KPI-driven, écosystème E–santé unique – Alumni, Mentors Entrepreneurs, ETI/Grands Groupes, Investisseurs BA/VC/FO.


Bienvenue aux 6 startups de la promotion : AlphaBrain, Maison Né, Neok, Pictaderm, Poupette, Tango.  Découvrez ces solutions innovantes au coeur du Décryptage WILCO One E-Health. 

Les clés pour bien comprendre la proposition de valeur

Attirer l’attention des clients potentiels est un défi constant pour les startups. Dans un marché saturé, une proposition de valeur bien définie est essentielle pour capter et maintenir l’intérêt. Le succès ne réside pas seulement dans une bonne idée, mais dans la capacité à la rendre captivante et pertinente pour les clients.

Il est fréquent que les startups négligent de comprendre ce qui est vraiment important pour leurs clients. Trop souvent, les fondateurs se concentrent sur les caractéristiques de leur produit sans prendre le recul nécessaire pour se mettre à la place de l’utilisateur. Voyons dans cet article les 3 erreurs fréquentes que font les startups sur la proposition de valeur. 

Identifier une bonne proposition de valeur

Dans les premiers stades de développement, se démarquer est difficile. Chez WILCO, nous constatons que les startups ont souvent du mal dans l’identification de ce qui rend leur offre unique et pertinente pour leurs clients.

Pour qu’une proposition de valeur soit convaincante, elle doit répondre à un besoin précis. Il est essentiel de bien comprendre pour qui le produit est destiné et quel problème spécifique il résout. Cette analyse est souvent une étape difficile pour les startups, qui peuvent avoir une idée innovante mais peinent à bien cerner les besoins exacts de leur public cible. Nous poussons énormément les startups WILCO à clarifier leur compréhension du marché et à ajuster leur proposition en conséquence.

1. Un problème initialement mal défini

Une proposition de valeur réussie repose sur deux aspects :

  1. Côté client : Les besoins, les douleurs et les gains recherchés.
  2. Côté solution : Les fonctionnalités qui répondent aux besoins, atténuent les douleurs et apportent des gains.

De nombreuses startups se précipitent sur la solution sans comprendre le côté client. Alors qu’il est essentiel de prendre le temps de définir clairement le problème avant de développer la solution. Une idée ne devient une opportunité que si elle résout un problème réel et si les clients sont prêts à payer pour la solution. 

Pour Uber par exemple, il ne s’agissait pas seulement de proposer des taxis via une application, mais de répondre aux frustrations des clients (manque de disponibilité et prix) face aux taxis traditionnels.

Valider ce point dès le départ permet d’éviter de développer une solution qui n’intéresse pas le marché cible. 

2. Évaluer l’importance du problème

Êtes-vous “nice to have” ou “must have” ? 

Très souvent, les startups ne testent pas suffisamment régulièrement leur proposition de valeur sur le terrain, à travers des études de marché et des retours utilisateurs. Notre métier, consiste alors à les aider à prioriser et aller très vite se confronter à la réalité terrain.

Une proposition de valeur ne doit jamais rester une hypothèse. Elle doit être testée et validée pour s’assurer qu’elle résonne avec le marché cible. Ca consiste donc à vérifier si la promesse faite au segment correspond à la perception réelle du client. Y a-t-il un écart à combler ?

L’évaluation peut se faire par des tests utilisateurs ou des enquêtes. Il vaut mieux découvrir tôt que l’idée n’est pas pertinente et ajuster son approche plutôt que de gaspiller des mois de travail. Cela implique d’écouter les utilisateurs et d’adapter la solution en fonction de leurs retours.

3. Construire la solution

Une fois le problème validé, il est temps de développer une solution simple, attractive et efficace pour le public cible. Cela implique des itérations basées sur les retours utilisateurs. 

La méthodologie est très importante dans cette phase et c’est pour cette raison que notre approche WILCO passe par des sessions de mentoring avec des experts, qui aident les startups à affiner leur proposition de valeur à chaque étape de leur développement.

Certaines startups réussissent en restant flexibles et en ajustant constamment leur solution en fonction des retours. Par exemple, plusieurs ont dû modifier leur produit initial avant de trouver la bonne formule qui répondait aux attentes des clients.

Conclusion

En résumé, une proposition de valeur efficace repose sur une compréhension approfondie du problème, une évaluation précise de son importance pour le client, et la création d’une solution adaptée. Elle doit être testée régulièrement pour garantir qu’elle continue de répondre aux besoins du marché. Chez WILCO, les startups sont accompagnées tout au long de ce processus pour maximiser leur impact et favoriser leur croissance.

Anticiper sa conformité règlementaire pour bâtir des solutions durables avec LSI

Les défis règlementaires à relever pour accélérer l’innovation en santé.

Guillemets - Bleu

Les startups doivent adopter dès le début une stratégie proactive et intégrée, garantissant la conformité et la sécurité de leurs produits.

Richard Lévy, CEO de LSI

Peux-tu nous présenter LSI ?

Le groupe LSI, fort de plus de 100 experts en santé et en numérique, soutient les startups, PME et grandes entreprises, tout en facilitant leur collaboration avec l’écosystème.

Comment LSI aide les startups sur leurs enjeux data pour les aider à réussir leurs collaboration avec les grands groupes ?

LSI combine une expertise verticale, de la startup à l’industriel, et une expertise horizontale, englobant la R&D, les essais cliniques, l’accès au marché, le QARA et le numérique. Cela nous permet de proposer un accompagnement global à forte valeur ajoutée.

Quelles nouvelles règlementations sont à prévoir dans ce secteur ?

Les entreprises du secteur de la santé en Europe doivent se conformer à un cadre réglementaire exigeant, comprenant notamment le MDR, le marquage CE, le RGPD et l’AI Act. Ces régulations imposent des standards stricts en termes de sécurité, performance, protection des données et transparence, en particulier pour les dispositifs à haut risque.

 

Pour se préparer à ces exigences, les startups doivent adopter dès le début une stratégie proactive et intégrée, garantissant la conformité et la sécurité de leurs produits, tout en veillant à répondre aux exigences réglementaires du marché.

Quels sont les avantages d’adopter les bonnes pratiques réglementaires dès le début ? A l’inverse, à quels dangers les startups font face si elles n’anticipent pas ces sujets ?

Adopter les bonnes pratiques réglementaires dès le début offre de multiples avantages aux startups santé. Cela assure la conformité aux exigences du marché (MDR, CE, FDA, RGPD), évite des retards coûteux dans le processus de certification, et facilite un accès plus rapide au marché. En anticipant, les startups renforcent leur crédibilité auprès des partenaires, investisseurs et clients, tout en démontrant leur capacité à proposer des solutions fiables et sécurisées. Une telle approche permet également d’instaurer une culture de la qualité, gage de professionnalisme et d’efficacité à long terme. 

À l’inverse, ne pas anticiper ces enjeux expose les startups à des risques majeurs. L’absence de conformité peut entraîner des retards significatifs, voire empêcher la commercialisation des produits. Les surcoûts liés à des ajustements tardifs ou des sanctions réglementaires peuvent gravement impacter les finances de l’entreprise. De plus, un manque de préparation peut nuire à l’image de la startup auprès de ses partenaires et investisseurs, ralentissant ainsi son développement.

Quels sont les pré-requis pour initier un partenariat avec des acteurs de la santé (Cliniques, Hôpitaux, Labos…)

Pour initier un partenariat avec des acteurs de la santé (cliniques, hôpitaux, laboratoires), il est essentiel de :

 

  • Mettre en avant la valeur unique de votre solution ainsi que son avantage concurrentiel.
  • Garantir la conformité aux normes de qualité et aux exigences réglementaires.
  • Présenter une solidité clinique démontrée par des données et des publications.
  • Assurer que la solution soit standardisée, inter-opérable et sécurisée.
  • Disposer d’un historique de résultats probants avec des retours positifs de clients ou partenaires.

 

De plus, il est recommandé de développer une relation de confiance en partageant une vision commune avec votre partenaire et en vous assurant que votre solution correspond à sa stratégie à long terme. Pour optimiser les chances de succès, envisagez de mettre en place un plan d’adoption et de proposer des services complémentaires, tels que l’assistance technique, le support personnalisé ou des formations. Il est également judicieux de démontrer la valeur ajoutée de votre solution, notamment en calculant le ROI, en soulignant les économies réalisées (temps, coûts, etc.), ou en améliorant l’image de marque de votre partenaire.

L’hôpital de demain selon SantéCité : transformer la qualité et l’efficacité des soins

Santé de demain : les leviers technologiques pour résoudre les défis économiques et humains en milieu hospitalier. 

Guillemets - Bleu

La e-santé, si bien entendu est pensée pour et avec les professionnels et les patients, est un atout majeur pour une offre de santé de qualité.

Bénédicte Le Mouël, Directrice Générale Adjointe de SantéCité

Bénédicte Le Mouel

Peux-tu nous présenter SantéCité ? 

SantéCité est une coopérative qui rassemble 110 Hôpitaux privés indépendants (dans le sens ou ces établissements appartiennent à des médecins, une famille, un collectif d’actionnaires individuels ou même à seul individu ). Les membres de SantéCité représentent 25% de l’hospitalisation privée française en médecine, chirurgie et obstétrique. Cette coopérative, qui est devenue Société à Mission en 2023, a pour raison d’être: « Fédérer un collectif d’entrepreneurs de santé indépendants et responsables, animé par la confiance et l’entraide, afin de promouvoir au cœur des territoires, la durabilité et la qualité de l’offre de santé à la population ». Nos actions consistent en la mutualisation de nos projets de recherche médicale, nos achats, les innovations pour nos membres et de partager les meilleures pratiques de prises en charge des patients.

Comment les solutions e-santé contribuent à transformer/améliorer l’efficacité et la qualité des soins ?

L’apport de la e-santé est essentiel dans la qualité de nos prises en charge en ce qu’elle participe à toutes les étapes de la prise en charge : à sécuriser les informations et communications, assurer la traçabilité, organiser les processus, mesurer des impacts ou des déviances, planifier des interventions… Le patient peut également grâce à ces solutions, être plus à même de participer activement à sa prise en charge, et les professionnels peuvent communiquer de manière plus fluide entre eux et avec les patients également.

La e-santé, si bien entendu est pensée pour et avec les professionnels et les patients, est un atout majeur pour une offre de santé de qualité.

En quoi les startups innovantes vous aident à relever vos défis dans un contexte de forte tension économique et RH ?

Ce sont justement du fait de ces tensions économiques et RH que naissent des besoins de plus grande performance et notamment toutes les solutions permettant de gagner du temps soignant : les soignants, praticiens, infirmiers, aides soignants doivent se concentrer sur ce pour quoi ils sont formés et compétents, c’est-à-dire être au cœur des prises en charge. 

Les RH étant limitées, elles doivent pouvoir se libérer de tâches qui n’apportent pas de valeur au traitement.

De même, dans un contexte économique plus que contraint, nous devons avoir un retour sur investissement de ce que peut nous apporter l’usage d’un logiciel, qu’il rende plus efficientes nos organisations.

Quels leviers/facteurs encouragent l’adoption des nouvelles technologies ? 

Chez SantéCité le levier principal d’adoption de projet à tout point de vue et à quelque niveau que ce soit, c’est s’il concoure à une meilleure performance, le terme s’entendant sous ces 3 aspects à savoir :

l‘amélioration de la qualité des soins, l’amélioration des conditions de travail, l’amélioration de l’efficience économique.

Tous les progrès médicaux récents comme l’ambulatoire, la robotisation, l’informatisation du dossier patient, n’ont pu se faire qu’avec les professionnels de santé convaincus que ces changements ont en effet des impacts positifs sur l’excellence du traitement tout en étant plus adapté socialement et soutenable économiquement.

Quels autres enjeux éventuels SantéCité envisage de résoudre par l’innovation ?

Un des grand enjeux du domaine de la santé et des établissement est son impact environnemental. Nous souhaitons chez SantéCité pouvoir accompagner nos membres dans leur transition énergétique et écologique et pouvoir développer des prises en charge « bas carbone » et plus durables. Etant devenue entreprise à mission, nous pensons que les aspects de décarbonation, de responsabilité sociétale et organisationnelle peuvent trouver écho voire être solutionnés par l’innovation, c’est un axe sur lequel nous souhaitons développer et animer dans SantéCité.

Comment imagines tu l’hôpital de demain grâce à la e-santé ?

J’aurai du mal à l’imaginer mais je sais comment je le souhaiterai !

Ce serait un hôpital plus humain et ce n’est pas parce que nous robotisons, que nous dématérialisons, que nous digitalisons,, que nous ne pouvons pas améliorer la relation humaine, bien au contraire. Tout patient doit pouvoir échanger, être en contact , avoir des réponses, être accompagné dans toutes les étapes de prise en charge par des pairs, des professionnels. La fluidité doit aussi être partie intégrante de l’hôpital de demain : fluidité des parcours, des échanges, des transferts, que la e-santé fasse que le terme patient ne veuille plus désigner une personne qui attend son rendez-vous, son diagnostic, sa prise en charge, ses suites de prise en charge…

 

Les hôpitaux doivent aussi pouvoir s’ouvrir beaucoup plus à la prévention: être des lieux ou l’on parle de santé, où l’on peut dépister, prévenir, n’informer et former la population et pas seulement guérir. La e-santé peut, j’en suis convaincue, aboutir à outiller les établissements pour développer ces aspects.

Comment rendre attractives les thérapies digitales (DTx) ? 

Dans cet article, vous allez retrouver les points clés à retenir pour accélérer la signture de partenariats pour les startups DTx : 

    • Transparence scientifique 
    • Etudes cliniques rigoureuses 
    • Personnalisation des traitements
    • Propriété intellectuelle

    • Modèle économique des DTx
    • Respect des règlementations sur les Data
    • Stratégie d’adoption au service de la croissance 

Faire de son DTx une solution attractive : stratégies clés pour les startups et leurs partenaires

Les thérapies digitales (DTx) transforment profondément le domaine de la santé en proposant des solutions thérapeutiques basées sur des logiciels validés scientifiquement. Toutefois, pour que ces innovations puissent s’intégrer durablement dans les systèmes de santé, il est essentiel que les jeunes entreprises développant ces technologies, ainsi que leurs partenaires potentiels, respectent certains principes fondamentaux. Les stratégies suivantes permettront aux start-ups de séduire des partenaires, et aux grandes entreprises de collaborer efficacement avec ces innovateurs.

Transparence scientifique, scalabilité et personnalisation : des fondations indispensables

La transparence scientifique est une exigence première pour gagner la confiance des partenaires. Les DTx doivent être validées par des études cliniques rigoureuses et publier des résultats concrets dans des revues spécialisées. Naturellement, les données cliniques coûtent cher pour ces acteurs émergents, et leur obtention doit bien souvent passer par des partenariats avec des établissements de soins. C’est l’approche qu’a choisi Dygie (promo E-health S1 2023), qui propose une thérapie numérique visant à proposer la prise en charge des enfants atteints de Troubles de Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH). Cependant, cette solution prend du temps au déploiement, et ne permet pas l’accès à l’ensemble des données.

La rigueur dont doivent faire preuve ces start-up est renforcée par l’interopérabilité avec les systèmes de santé, assurant une intégration fluide des thérapies dans les processus déjà en place. À cela s’ajoute le potentiel unique des DTx en matière de personnalisation des traitements, capable d’adapter les soins aux besoins spécifiques des patients, surpassant ainsi les méthodes traditionnelles. Cette flexibilité est un argument clé pour séduire des entreprises cherchant à offrir des solutions individualisées à leurs clients, tout en s’assurant que ces technologies peuvent être déployées à grande échelle sans perte de qualité.

Modèles économiques et gestion des données : convaincre par la viabilité et la sécurité

Pour attirer des partenaires, il est essentiel de démontrer la rentabilité des DTx. Ces solutions doivent prouver leur capacité à réduire les coûts de santé, notamment à travers une meilleure observance des traitements et une diminution des hospitalisations. Les partenaires recherchent des études de cas et des projections financières claires pour évaluer le ROI. C’est une problématique qu’a dû affronter Fasten (promo E-health S2 2024), qui développe des thérapies digitales et nutritionnelles cliniquement validées et prescrites par les oncologues pour améliorer l’efficacité des traitements et la qualité de vie des patients. En effet, il leur a fallu produire une démonstration concrète de l’économie de ressources humaines et budgétaires permise par cette solution via une étude médico-économique, afin de promouvoir l’adoption de la solution aux professionnels de soin.

En parallèle, la gestion des données sensibles est un enjeu critique. Les DTx doivent respecter strictement les régulations en vigueur, comme le RGPD en Europe ou le HIPAA aux États-Unis, en garantissant la sécurité et la confidentialité des informations des patients. Une bonne gestion des données, incluant anonymisation et chiffrement, est un gage de confiance autant pour les utilisateurs que pour les partenaires.

Support utilisateur et stratégie de déploiement : clés pour l’adoption et la croissance

L’adoption d’une DTx dépend aussi de la qualité de l’accompagnement offert aux utilisateurs, qu’ils soient patients ou professionnels de santé. Des interfaces intuitives, un service client réactif et des formations dédiées sont nécessaires pour maximiser l’efficacité de la solution. Une prise en main simple réduit les erreurs d’utilisation et favorise une adoption rapide. Simultanément, la stratégie de déploiement joue un rôle central pour convaincre les partenaires. La start-up doit démontrer comment la DTx s’intégrera dans les parcours de soin existants et quelles sont les cibles prioritaires. Une feuille de route claire sur les canaux de distribution et les approches marketing renforce la crédibilité du projet.

Protection de la propriété intellectuelle et implication des acteurs clés : assurer la pérennité du projet

Les entreprises cherchant à collaborer avec une start-up DTx veilleront à ce que la technologie soit bien protégée. La détention de brevets ou d’autres protections juridiques est cruciale pour garantir une exclusivité sur le marché et éloigner les concurrents. Enfin, l’implication des parties prenantes, qu’il s’agisse de médecins, de patients ou d’associations spécialisées, est un facteur décisif dans le développement d’une thérapie digitale. Ces acteurs peuvent par exemple être intégrés à des boards scientifiques ou stratégiques, ou bien être sollicités pour la définition des besoins des utilisateurs ou l’amélioration continue du produit. En collaborant avec ces acteurs dès les premières phases, la start-up assure non seulement un produit mieux adapté aux besoins du marché, mais aussi une crédibilité accrue aux yeux des partenaires.

L’adoption des DTx en Europe : une dynamique en pleine accélération

Aujourd’hui, l’adoption des thérapies digitales (DTx) en Europe suit une trajectoire positive, bien que les niveaux d’intégration varient d’un pays à l’autre. L’Allemagne est pionnière en la matière avec son programme DiGA, lancé en 2019. Ce programme permet aux patients de se faire prescrire des applications de santé numérique validées scientifiquement, et ces solutions peuvent être remboursées par l’assurance maladie. Cette initiative a placé l’Allemagne à l’avant-garde de l’adoption des DTx, offrant un cadre légal et un modèle économique incitatif pour les start-ups et les entreprises du secteur.

En France, le programme PECAN, inspiré du DiGA allemand, marque une étape importante dans la reconnaissance des DTx. Ce projet vise à créer une plateforme d’évaluation des solutions numériques de santé, facilitant ainsi leur intégration dans le parcours de soin et leur possible remboursement. Bien qu’encore en phase de développement, PECAN illustre la volonté des autorités françaises de promouvoir les DTx et de suivre l’exemple allemand. Cependant, même si attractif pour l’ensemble des acteurs impliqués, son déploiement aujourd’hui est encore trop fastidieux pour permettre la création d’une forte dynamique autour.

C’est pour cela que les tendances actuelles poussent vers l’accélération de cette adoption, et des solutions nouvelles émergent pour profiter de cet élan. La start-up AppThera (promo E-Health S1 2024), ambitionne par exemple de devenir la plateforme de référence pour aider les médecins à choisir la thérapie digitale la plus appropriée pour leurs patients, et repose donc en partie sur une obtention du programme PECAN à plus grande échelle pour l’ensemble des DTx.

Les régulations en matière de thérapies digitales (DTx) évoluent rapidement et deviennent de plus en plus favorables, avec un accent particulier mis sur la validation clinique rigoureuse, la sécurité des données et l’interopérabilité avec les infrastructures de santé existantes. Cette attention croissante de la part des autorités garantit un cadre solide pour l’adoption des DTx à grande échelle, tout en renforçant la confiance des patients et des professionnels de santé. Par ailleurs, la pandémie de COVID-19 a été un catalyseur majeur, accélérant l’intérêt pour les solutions numériques en santé. Cette crise a démontré l’importance des DTx pour assurer la continuité des soins à distance et a contribué à normaliser leur utilisation, ouvrant ainsi la voie à une adoption encore plus large à travers l’Europe et au-delà.