WILCO

Décryptage WILCO One E-Health : éclairages & tendances sur la santé connectée

La communauté WILCO One E-Health décrypte la santé numérique de demain, et accueille des nouveaux entrepreneurs talentueux.  Focus en exclusivité sur les tendances du futur et des expériences inspirantes de partenariats gagnants.

L’innovation numérique au service du système de santé

Le secteur de la santé fait face à des défis majeurs : pénurie de praticiens, maladies chroniques en hausse et parcours de soins complexes. Le Décryptage WILCO One E-Health offre un éclairage unique sur les tendances et solutions qui transforment le secteur. Cette initiative valorise les synergies entre startups prometteuses et leaders de la santé, avec un objectif commun : bâtir un système de soins connecté, inclusif et durable.

Décryptage des tendances et des témoignages croisés

Les partenaires ETI/Grands Groupes sont engagés pour détecter les dernières tendances du secteur et accélérer l’innovation grâce à des synergies avec les startups. Deux d’entre eux partagent leurs visions et ambitions pour façonner la santé connectée de demain.

Trois collaborations gagnantes sont également dévoilées à travers des témoignages croisés inspirants.

La nouvelle promotion WILCO One E-Health S2 2024

Une nouvelle promotion WILCO One E-Health soutenue par des grandes entreprises leaders de la santé : AG2R La Mondiale, AXA, Caisse d’Epargne Ile-de-France, Cisco, CNP Assurances, Hôpital Privé Nord Parisien, LSI, SantéCité, Servier.

Ces startups ambitieuses bénéficieront d’un prêt entrepreneurs à taux zéro jusqu’à 150 k€ par startup et d’un programme d’accélération de 3 ans, axé sur des leviers clés de développement (RH, Sales & Marketing, Financement, Tech & Produit). Le programme WILCO One leur permet d’accéder à des atouts exclusifs : coaching personnalisé d’Elise Gaubert, Business Manager WILCO E-Health et d’experts thématiques,  méthodologie WILCO KPI-driven, écosystème E–santé unique – Alumni, Mentors Entrepreneurs, ETI/Grands Groupes, Investisseurs BA/VC/FO.


Bienvenue aux 6 startups de la promotion : AlphaBrain, Maison Né, Neok, Pictaderm, Poupette, Tango.  Découvrez ces solutions innovantes au coeur du Décryptage WILCO One E-Health. 

Les clés pour bien comprendre la proposition de valeur

Attirer l’attention des clients potentiels est un défi constant pour les startups. Dans un marché saturé, une proposition de valeur bien définie est essentielle pour capter et maintenir l’intérêt. Le succès ne réside pas seulement dans une bonne idée, mais dans la capacité à la rendre captivante et pertinente pour les clients.

Il est fréquent que les startups négligent de comprendre ce qui est vraiment important pour leurs clients. Trop souvent, les fondateurs se concentrent sur les caractéristiques de leur produit sans prendre le recul nécessaire pour se mettre à la place de l’utilisateur. Voyons dans cet article les 3 erreurs fréquentes que font les startups sur la proposition de valeur. 

Identifier une bonne proposition de valeur

Dans les premiers stades de développement, se démarquer est difficile. Chez WILCO, nous constatons que les startups ont souvent du mal dans l’identification de ce qui rend leur offre unique et pertinente pour leurs clients.

Pour qu’une proposition de valeur soit convaincante, elle doit répondre à un besoin précis. Il est essentiel de bien comprendre pour qui le produit est destiné et quel problème spécifique il résout. Cette analyse est souvent une étape difficile pour les startups, qui peuvent avoir une idée innovante mais peinent à bien cerner les besoins exacts de leur public cible. Nous poussons énormément les startups WILCO à clarifier leur compréhension du marché et à ajuster leur proposition en conséquence.

1. Un problème initialement mal défini

Une proposition de valeur réussie repose sur deux aspects :

  1. Côté client : Les besoins, les douleurs et les gains recherchés.
  2. Côté solution : Les fonctionnalités qui répondent aux besoins, atténuent les douleurs et apportent des gains.

De nombreuses startups se précipitent sur la solution sans comprendre le côté client. Alors qu’il est essentiel de prendre le temps de définir clairement le problème avant de développer la solution. Une idée ne devient une opportunité que si elle résout un problème réel et si les clients sont prêts à payer pour la solution. 

Pour Uber par exemple, il ne s’agissait pas seulement de proposer des taxis via une application, mais de répondre aux frustrations des clients (manque de disponibilité et prix) face aux taxis traditionnels.

Valider ce point dès le départ permet d’éviter de développer une solution qui n’intéresse pas le marché cible. 

2. Évaluer l’importance du problème

Êtes-vous “nice to have” ou “must have” ? 

Très souvent, les startups ne testent pas suffisamment régulièrement leur proposition de valeur sur le terrain, à travers des études de marché et des retours utilisateurs. Notre métier, consiste alors à les aider à prioriser et aller très vite se confronter à la réalité terrain.

Une proposition de valeur ne doit jamais rester une hypothèse. Elle doit être testée et validée pour s’assurer qu’elle résonne avec le marché cible. Ca consiste donc à vérifier si la promesse faite au segment correspond à la perception réelle du client. Y a-t-il un écart à combler ?

L’évaluation peut se faire par des tests utilisateurs ou des enquêtes. Il vaut mieux découvrir tôt que l’idée n’est pas pertinente et ajuster son approche plutôt que de gaspiller des mois de travail. Cela implique d’écouter les utilisateurs et d’adapter la solution en fonction de leurs retours.

3. Construire la solution

Une fois le problème validé, il est temps de développer une solution simple, attractive et efficace pour le public cible. Cela implique des itérations basées sur les retours utilisateurs. 

La méthodologie est très importante dans cette phase et c’est pour cette raison que notre approche WILCO passe par des sessions de mentoring avec des experts, qui aident les startups à affiner leur proposition de valeur à chaque étape de leur développement.

Certaines startups réussissent en restant flexibles et en ajustant constamment leur solution en fonction des retours. Par exemple, plusieurs ont dû modifier leur produit initial avant de trouver la bonne formule qui répondait aux attentes des clients.

Conclusion

En résumé, une proposition de valeur efficace repose sur une compréhension approfondie du problème, une évaluation précise de son importance pour le client, et la création d’une solution adaptée. Elle doit être testée régulièrement pour garantir qu’elle continue de répondre aux besoins du marché. Chez WILCO, les startups sont accompagnées tout au long de ce processus pour maximiser leur impact et favoriser leur croissance.

Anticiper sa conformité règlementaire pour bâtir des solutions durables avec LSI

Les défis règlementaires à relever pour accélérer l’innovation en santé.

Guillemets - Bleu

Les startups doivent adopter dès le début une stratégie proactive et intégrée, garantissant la conformité et la sécurité de leurs produits.

Richard Lévy, CEO de LSI

Peux-tu nous présenter LSI ?

Le groupe LSI, fort de plus de 100 experts en santé et en numérique, soutient les startups, PME et grandes entreprises, tout en facilitant leur collaboration avec l’écosystème.

Comment LSI aide les startups sur leurs enjeux data pour les aider à réussir leurs collaboration avec les grands groupes ?

LSI combine une expertise verticale, de la startup à l’industriel, et une expertise horizontale, englobant la R&D, les essais cliniques, l’accès au marché, le QARA et le numérique. Cela nous permet de proposer un accompagnement global à forte valeur ajoutée.

Quelles nouvelles règlementations sont à prévoir dans ce secteur ?

Les entreprises du secteur de la santé en Europe doivent se conformer à un cadre réglementaire exigeant, comprenant notamment le MDR, le marquage CE, le RGPD et l’AI Act. Ces régulations imposent des standards stricts en termes de sécurité, performance, protection des données et transparence, en particulier pour les dispositifs à haut risque.

 

Pour se préparer à ces exigences, les startups doivent adopter dès le début une stratégie proactive et intégrée, garantissant la conformité et la sécurité de leurs produits, tout en veillant à répondre aux exigences réglementaires du marché.

Quels sont les avantages d’adopter les bonnes pratiques réglementaires dès le début ? A l’inverse, à quels dangers les startups font face si elles n’anticipent pas ces sujets ?

Adopter les bonnes pratiques réglementaires dès le début offre de multiples avantages aux startups santé. Cela assure la conformité aux exigences du marché (MDR, CE, FDA, RGPD), évite des retards coûteux dans le processus de certification, et facilite un accès plus rapide au marché. En anticipant, les startups renforcent leur crédibilité auprès des partenaires, investisseurs et clients, tout en démontrant leur capacité à proposer des solutions fiables et sécurisées. Une telle approche permet également d’instaurer une culture de la qualité, gage de professionnalisme et d’efficacité à long terme. 

À l’inverse, ne pas anticiper ces enjeux expose les startups à des risques majeurs. L’absence de conformité peut entraîner des retards significatifs, voire empêcher la commercialisation des produits. Les surcoûts liés à des ajustements tardifs ou des sanctions réglementaires peuvent gravement impacter les finances de l’entreprise. De plus, un manque de préparation peut nuire à l’image de la startup auprès de ses partenaires et investisseurs, ralentissant ainsi son développement.

Quels sont les pré-requis pour initier un partenariat avec des acteurs de la santé (Cliniques, Hôpitaux, Labos…)

Pour initier un partenariat avec des acteurs de la santé (cliniques, hôpitaux, laboratoires), il est essentiel de :

 

  • Mettre en avant la valeur unique de votre solution ainsi que son avantage concurrentiel.
  • Garantir la conformité aux normes de qualité et aux exigences réglementaires.
  • Présenter une solidité clinique démontrée par des données et des publications.
  • Assurer que la solution soit standardisée, inter-opérable et sécurisée.
  • Disposer d’un historique de résultats probants avec des retours positifs de clients ou partenaires.

 

De plus, il est recommandé de développer une relation de confiance en partageant une vision commune avec votre partenaire et en vous assurant que votre solution correspond à sa stratégie à long terme. Pour optimiser les chances de succès, envisagez de mettre en place un plan d’adoption et de proposer des services complémentaires, tels que l’assistance technique, le support personnalisé ou des formations. Il est également judicieux de démontrer la valeur ajoutée de votre solution, notamment en calculant le ROI, en soulignant les économies réalisées (temps, coûts, etc.), ou en améliorant l’image de marque de votre partenaire.

L’hôpital de demain selon SantéCité : transformer la qualité et l’efficacité des soins

Santé de demain : les leviers technologiques pour résoudre les défis économiques et humains en milieu hospitalier. 

Guillemets - Bleu

La e-santé, si bien entendu est pensée pour et avec les professionnels et les patients, est un atout majeur pour une offre de santé de qualité.

Bénédicte Le Mouël, Directrice Générale Adjointe de SantéCité

Bénédicte Le Mouel

Peux-tu nous présenter SantéCité ? 

SantéCité est une coopérative qui rassemble 110 Hôpitaux privés indépendants (dans le sens ou ces établissements appartiennent à des médecins, une famille, un collectif d’actionnaires individuels ou même à seul individu ). Les membres de SantéCité représentent 25% de l’hospitalisation privée française en médecine, chirurgie et obstétrique. Cette coopérative, qui est devenue Société à Mission en 2023, a pour raison d’être: « Fédérer un collectif d’entrepreneurs de santé indépendants et responsables, animé par la confiance et l’entraide, afin de promouvoir au cœur des territoires, la durabilité et la qualité de l’offre de santé à la population ». Nos actions consistent en la mutualisation de nos projets de recherche médicale, nos achats, les innovations pour nos membres et de partager les meilleures pratiques de prises en charge des patients.

Comment les solutions e-santé contribuent à transformer/améliorer l’efficacité et la qualité des soins ?

L’apport de la e-santé est essentiel dans la qualité de nos prises en charge en ce qu’elle participe à toutes les étapes de la prise en charge : à sécuriser les informations et communications, assurer la traçabilité, organiser les processus, mesurer des impacts ou des déviances, planifier des interventions… Le patient peut également grâce à ces solutions, être plus à même de participer activement à sa prise en charge, et les professionnels peuvent communiquer de manière plus fluide entre eux et avec les patients également.

La e-santé, si bien entendu est pensée pour et avec les professionnels et les patients, est un atout majeur pour une offre de santé de qualité.

En quoi les startups innovantes vous aident à relever vos défis dans un contexte de forte tension économique et RH ?

Ce sont justement du fait de ces tensions économiques et RH que naissent des besoins de plus grande performance et notamment toutes les solutions permettant de gagner du temps soignant : les soignants, praticiens, infirmiers, aides soignants doivent se concentrer sur ce pour quoi ils sont formés et compétents, c’est-à-dire être au cœur des prises en charge. 

Les RH étant limitées, elles doivent pouvoir se libérer de tâches qui n’apportent pas de valeur au traitement.

De même, dans un contexte économique plus que contraint, nous devons avoir un retour sur investissement de ce que peut nous apporter l’usage d’un logiciel, qu’il rende plus efficientes nos organisations.

Quels leviers/facteurs encouragent l’adoption des nouvelles technologies ? 

Chez SantéCité le levier principal d’adoption de projet à tout point de vue et à quelque niveau que ce soit, c’est s’il concoure à une meilleure performance, le terme s’entendant sous ces 3 aspects à savoir :

l‘amélioration de la qualité des soins, l’amélioration des conditions de travail, l’amélioration de l’efficience économique.

Tous les progrès médicaux récents comme l’ambulatoire, la robotisation, l’informatisation du dossier patient, n’ont pu se faire qu’avec les professionnels de santé convaincus que ces changements ont en effet des impacts positifs sur l’excellence du traitement tout en étant plus adapté socialement et soutenable économiquement.

Quels autres enjeux éventuels SantéCité envisage de résoudre par l’innovation ?

Un des grand enjeux du domaine de la santé et des établissement est son impact environnemental. Nous souhaitons chez SantéCité pouvoir accompagner nos membres dans leur transition énergétique et écologique et pouvoir développer des prises en charge « bas carbone » et plus durables. Etant devenue entreprise à mission, nous pensons que les aspects de décarbonation, de responsabilité sociétale et organisationnelle peuvent trouver écho voire être solutionnés par l’innovation, c’est un axe sur lequel nous souhaitons développer et animer dans SantéCité.

Comment imagines tu l’hôpital de demain grâce à la e-santé ?

J’aurai du mal à l’imaginer mais je sais comment je le souhaiterai !

Ce serait un hôpital plus humain et ce n’est pas parce que nous robotisons, que nous dématérialisons, que nous digitalisons,, que nous ne pouvons pas améliorer la relation humaine, bien au contraire. Tout patient doit pouvoir échanger, être en contact , avoir des réponses, être accompagné dans toutes les étapes de prise en charge par des pairs, des professionnels. La fluidité doit aussi être partie intégrante de l’hôpital de demain : fluidité des parcours, des échanges, des transferts, que la e-santé fasse que le terme patient ne veuille plus désigner une personne qui attend son rendez-vous, son diagnostic, sa prise en charge, ses suites de prise en charge…

 

Les hôpitaux doivent aussi pouvoir s’ouvrir beaucoup plus à la prévention: être des lieux ou l’on parle de santé, où l’on peut dépister, prévenir, n’informer et former la population et pas seulement guérir. La e-santé peut, j’en suis convaincue, aboutir à outiller les établissements pour développer ces aspects.

Comment rendre attractives les thérapies digitales (DTx) ? 

Dans cet article, vous allez retrouver les points clés à retenir pour accélérer la signture de partenariats pour les startups DTx : 

    • Transparence scientifique 
    • Etudes cliniques rigoureuses 
    • Personnalisation des traitements
    • Propriété intellectuelle

    • Modèle économique des DTx
    • Respect des règlementations sur les Data
    • Stratégie d’adoption au service de la croissance 

Faire de son DTx une solution attractive : stratégies clés pour les startups et leurs partenaires

Les thérapies digitales (DTx) transforment profondément le domaine de la santé en proposant des solutions thérapeutiques basées sur des logiciels validés scientifiquement. Toutefois, pour que ces innovations puissent s’intégrer durablement dans les systèmes de santé, il est essentiel que les jeunes entreprises développant ces technologies, ainsi que leurs partenaires potentiels, respectent certains principes fondamentaux. Les stratégies suivantes permettront aux start-ups de séduire des partenaires, et aux grandes entreprises de collaborer efficacement avec ces innovateurs.

Transparence scientifique, scalabilité et personnalisation : des fondations indispensables

La transparence scientifique est une exigence première pour gagner la confiance des partenaires. Les DTx doivent être validées par des études cliniques rigoureuses et publier des résultats concrets dans des revues spécialisées. Naturellement, les données cliniques coûtent cher pour ces acteurs émergents, et leur obtention doit bien souvent passer par des partenariats avec des établissements de soins. C’est l’approche qu’a choisi Dygie (promo E-health S1 2023), qui propose une thérapie numérique visant à proposer la prise en charge des enfants atteints de Troubles de Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH). Cependant, cette solution prend du temps au déploiement, et ne permet pas l’accès à l’ensemble des données.

La rigueur dont doivent faire preuve ces start-up est renforcée par l’interopérabilité avec les systèmes de santé, assurant une intégration fluide des thérapies dans les processus déjà en place. À cela s’ajoute le potentiel unique des DTx en matière de personnalisation des traitements, capable d’adapter les soins aux besoins spécifiques des patients, surpassant ainsi les méthodes traditionnelles. Cette flexibilité est un argument clé pour séduire des entreprises cherchant à offrir des solutions individualisées à leurs clients, tout en s’assurant que ces technologies peuvent être déployées à grande échelle sans perte de qualité.

Modèles économiques et gestion des données : convaincre par la viabilité et la sécurité

Pour attirer des partenaires, il est essentiel de démontrer la rentabilité des DTx. Ces solutions doivent prouver leur capacité à réduire les coûts de santé, notamment à travers une meilleure observance des traitements et une diminution des hospitalisations. Les partenaires recherchent des études de cas et des projections financières claires pour évaluer le ROI. C’est une problématique qu’a dû affronter Fasten (promo E-health S2 2024), qui développe des thérapies digitales et nutritionnelles cliniquement validées et prescrites par les oncologues pour améliorer l’efficacité des traitements et la qualité de vie des patients. En effet, il leur a fallu produire une démonstration concrète de l’économie de ressources humaines et budgétaires permise par cette solution via une étude médico-économique, afin de promouvoir l’adoption de la solution aux professionnels de soin.

En parallèle, la gestion des données sensibles est un enjeu critique. Les DTx doivent respecter strictement les régulations en vigueur, comme le RGPD en Europe ou le HIPAA aux États-Unis, en garantissant la sécurité et la confidentialité des informations des patients. Une bonne gestion des données, incluant anonymisation et chiffrement, est un gage de confiance autant pour les utilisateurs que pour les partenaires.

Support utilisateur et stratégie de déploiement : clés pour l’adoption et la croissance

L’adoption d’une DTx dépend aussi de la qualité de l’accompagnement offert aux utilisateurs, qu’ils soient patients ou professionnels de santé. Des interfaces intuitives, un service client réactif et des formations dédiées sont nécessaires pour maximiser l’efficacité de la solution. Une prise en main simple réduit les erreurs d’utilisation et favorise une adoption rapide. Simultanément, la stratégie de déploiement joue un rôle central pour convaincre les partenaires. La start-up doit démontrer comment la DTx s’intégrera dans les parcours de soin existants et quelles sont les cibles prioritaires. Une feuille de route claire sur les canaux de distribution et les approches marketing renforce la crédibilité du projet.

Protection de la propriété intellectuelle et implication des acteurs clés : assurer la pérennité du projet

Les entreprises cherchant à collaborer avec une start-up DTx veilleront à ce que la technologie soit bien protégée. La détention de brevets ou d’autres protections juridiques est cruciale pour garantir une exclusivité sur le marché et éloigner les concurrents. Enfin, l’implication des parties prenantes, qu’il s’agisse de médecins, de patients ou d’associations spécialisées, est un facteur décisif dans le développement d’une thérapie digitale. Ces acteurs peuvent par exemple être intégrés à des boards scientifiques ou stratégiques, ou bien être sollicités pour la définition des besoins des utilisateurs ou l’amélioration continue du produit. En collaborant avec ces acteurs dès les premières phases, la start-up assure non seulement un produit mieux adapté aux besoins du marché, mais aussi une crédibilité accrue aux yeux des partenaires.

L’adoption des DTx en Europe : une dynamique en pleine accélération

Aujourd’hui, l’adoption des thérapies digitales (DTx) en Europe suit une trajectoire positive, bien que les niveaux d’intégration varient d’un pays à l’autre. L’Allemagne est pionnière en la matière avec son programme DiGA, lancé en 2019. Ce programme permet aux patients de se faire prescrire des applications de santé numérique validées scientifiquement, et ces solutions peuvent être remboursées par l’assurance maladie. Cette initiative a placé l’Allemagne à l’avant-garde de l’adoption des DTx, offrant un cadre légal et un modèle économique incitatif pour les start-ups et les entreprises du secteur.

En France, le programme PECAN, inspiré du DiGA allemand, marque une étape importante dans la reconnaissance des DTx. Ce projet vise à créer une plateforme d’évaluation des solutions numériques de santé, facilitant ainsi leur intégration dans le parcours de soin et leur possible remboursement. Bien qu’encore en phase de développement, PECAN illustre la volonté des autorités françaises de promouvoir les DTx et de suivre l’exemple allemand. Cependant, même si attractif pour l’ensemble des acteurs impliqués, son déploiement aujourd’hui est encore trop fastidieux pour permettre la création d’une forte dynamique autour.

C’est pour cela que les tendances actuelles poussent vers l’accélération de cette adoption, et des solutions nouvelles émergent pour profiter de cet élan. La start-up AppThera (promo E-Health S1 2024), ambitionne par exemple de devenir la plateforme de référence pour aider les médecins à choisir la thérapie digitale la plus appropriée pour leurs patients, et repose donc en partie sur une obtention du programme PECAN à plus grande échelle pour l’ensemble des DTx.

Les régulations en matière de thérapies digitales (DTx) évoluent rapidement et deviennent de plus en plus favorables, avec un accent particulier mis sur la validation clinique rigoureuse, la sécurité des données et l’interopérabilité avec les infrastructures de santé existantes. Cette attention croissante de la part des autorités garantit un cadre solide pour l’adoption des DTx à grande échelle, tout en renforçant la confiance des patients et des professionnels de santé. Par ailleurs, la pandémie de COVID-19 a été un catalyseur majeur, accélérant l’intérêt pour les solutions numériques en santé. Cette crise a démontré l’importance des DTx pour assurer la continuité des soins à distance et a contribué à normaliser leur utilisation, ouvrant ainsi la voie à une adoption encore plus large à travers l’Europe et au-delà. 

L’open innovation appliquée à la R&D en santé

WILCO s’appuie sur des partenaires stratégiques pour accélérer l’innovation dans la santé tels Servier qui joue un rôle clé dans ce cadre.

Fort de son expertise, Servier soutient les programmes WILCO One BioTech & SmartPharma et E-Health. En investissant dans l’innovation, Servier illustre son engagement dans la transformation de la pratique de sa recherche & développement en santé.

En quoi collaborer avec des startups accélère la R&D ? A quels enjeux majeurs répondent ces technologies ? Découvrez dans cet article la vision de Servier autour des innovations appliquées à la R&D.

Interview d’Alban Arrault, Data Strategy & AI program director for R&D de Servier.

 
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Chez Servier, nous explorons un large éventail d’initiatives en matière d’innovation dans le but d’accélérer certaines étapes de notre R&D.

Alban Arrault, Data Strategy & AI program director for R&D de Servier

Les nouvelles tendances technologiques appliquées à la R&D 

La démocratisation du séquençage à haut débit, les avancées en génétique moléculaire et en biologie cellulaire, l’utilisation de l’intelligence artificielle dans beaucoup d’étapes de la chaîne de valeur pharmaceutique sont de vrais leviers pour accélérer l’innovation thérapeutique au service des patients.

L’arrivée de ces nouvelles technologies nous permettent, en tant que laboratoire, d’améliorer la performance de notre recherche thérapeutique et de développer des traitements plus adaptés à certaines populations notamment dans le domaine du cancer et des maladies rares. C’est par exemple notamment le cas de l’arrivée des thérapies cellulaires, des thérapies géniques, des oligonucléotides antisens (ASO). 

 

Nous voyons de plus en plus de solutions et de technologies orientées autour de la médecine de précision, de l’analyse de données issues du monde réel (real world evidence), d’utilisation de logiciels d’intelligence artificielle pour améliorer la recherche thérapeutique et la performance de nos essais cliniques, ainsi que de solutions connectées pour faciliter le suivi à distance du patient et faciliter la remontée de données de qualité.

Un des secteurs particulièrement dynamiques est celui de l’utilisation de l’intelligence artificielle appliquée au développement de nouveaux candidats médicaments. 

 

Beaucoup de startups et de sociétés d’envergure se positionnent sur ce segment qui représente un intérêt stratégique pour les industries pharmaceutiques. Il y a également beaucoup d’offres innovantes dans le domaine des essais cliniques décentralisés et de l’amélioration du recrutement des patients.

A quels enjeux majeurs ces technologies répondent-elles ?

La découverte de nouveaux traitements innovants est un enjeu majeur pour les laboratoires pharmaceutiques, notamment pour Servier qui opère dans les cancers rares où aujourd’hui les patients ne disposent d’aucune ou de peu d’alternatives thérapeutiques. Or l’innovation est de plus en plus coûteuse et longue à développer et à commercialiser. Il faut compter 10 à 12 ans pour développer une molécule pour un coût d’environ 2,4 milliards d’euros, chiffre qui a doublé depuis 2010 (rapport Deloitte « Measuring the return from Pharmaceutical Innovation 2021 »). 

 

Nous sommes donc intéressés par toutes les technologies qui nous permettent d’améliorer l’identification et la sélection des candidats médicaments, de réduire leur temps de développement et d’accélérer leur mise à disposition auprès des patients.

 

En ce sens, l’utilisation de l’IA sur nos données et nos recherches est un catalyseur : elle a un impact positif sur la probabilité de succès de nos projets thérapeutiques, accélérant ainsi la mise à disposition de nos médicaments.

Nous sommes donc convaincus qu’en combinant l’innovation scientifique et la puissance de la technologie, nous ouvrirons la voie à de nouveaux traitements révolutionnaires, en particulier pour les patients souffrant de maladies rares. Nous estimons que l’IA aurait le potentiel d’améliorer de 10 à 15 % la probabilité de succès dans le développement de médicaments et de réduire potentiellement le délai de mise sur le marché de deux à quatre ans.

Les innovations portées par des startups/scaleup déployées chez Servier pour accompagner leurs phases de R&D

Nous avons collaboré avec certaines startups/scale ups de l’écosystème français et international sur nos phases de R&D :

          Aqemia : startup française avec laquelle nous avons une collaboration en cours dans le domaine de l’immuno-oncologie sur la découverte de nouvelle molécule sur une cible difficilement atteignable.

o   Source : https://servier.com/newsroom/servier-aqemia-etendent-collaboration-sur-cible-difficilement-atteignable-immuno-oncologie/

 

          Aitia : startup américaine, avec qui nous avons des collaborations en cours dans la maladie de parkinson, le pancréas et le myélome multiple. Aitia développe une technologie de jumeaux numériques que nous pouvons appliquer au développement de médicament pour réduire le temps de développement des médicaments.

o   Source : https://servier.com/newsroom/aitia-nouvelle-collaboration-maladie-parkinson/

 

          Iktos : startup française avec qui nous avons collaboré sur l’optimisation de molécules in silico en amont de la phase pré-clinique.

o   Source : https://www.agoranov.com/article-actualites/ai-servier-et-iktos-annoncent-le-succes-de-leur-collaboration-dans-le-domaine-de-lintelligence-artificielle

 

          Oncodesign Precision Medicine : Nous avons collaboré avec Oncodesign Precision Medicine depuis 2022, à la mise en place de FederAidd (Federation for Artificial Intelligence in Drug Discovery), un campus virtuel international d’innovation ouverte. L’objectif de FederAidd est de réunir et de favoriser les échanges autour des projets d’IA appliquée à la découverte de médicaments innovants. Lancé en France et au Canada, il accueille des acteurs de santé du monde entier !

o   Source : https://servier.com/newsroom/federaidd-un-campus-virtuel-international-pour-accelerer-la-decouverte-therapeutique/

 

          Owkin : startup française avec qui nous travaillons sur des sujets de médecine translationnelle et de pathologie numérique pour mieux comprendre la biologies de certaines maladies et l’identification de populations de patients.

o   Source : https://servier.com/newsroom/owkin-nouvelles-therapies-precision-basees-ia/

WILCO et Le GIM : Un Partenariat Stratégique pour l’Industrie d’Île-de-France

Le GIM – Groupes des Industries Métallurgiques – et WILCO ont le plaisir d’annoncer leur partenariat destiné à stimuler l’innovation industrielle en connectant les startups et les acteurs industriels du secteur en Ile-de-France.

Ce partenariat repose sur une alliance des savoir-faire stratégique et prometteuse, couplant  l’expertise du GIM dans le soutien à l’industrie francilienne depuis un siècle avec celle de WILCO dans l’accélération des startups Tech, pour créer des synergies fortes et durables répondant aux enjeux de transformation de l’industrie francilienne.

Découvrez  ce projet en profondeur dans cette vidéo inédite avec les témoignages des dirigeants du GIM, de WILCO, ainsi que des fondateurs des startups NOIL et Sirius Space. Deux startups adhérentes du GIM et accélérées par WILCO, qui illustrent pleinement ces ambitions. Rejoignez également le programme WILCO One CleanTech & Energy, soutenu par le GIM, dont l’appel à candidatures démarre le 16 Septembre.

L’externalisation dans les startups : un levier stratégique pour accélérer le développement

Lors d’une récente table ronde Tech & Produit, des experts se sont réunis pour discuter d’un sujet crucial pour les jeunes startups : l’externalisation du développement. Cet événement a réuni des intervenants clés du réseau WILCO : Bruno Pereira – CTO de Ludotech, partenaire Expert WILCO, Emmanuel Touboul – investisseur, et Christian Frisch – CTO de Dalia, startup accélérée. Ils ont ensemble mis en lumière les diverses facettes de l’externalisation et ses implications pour les startups en phase de croissance.

Définir l’externalisation : un moyen de livrer rapidement

L’externalisation du développement est un processus permettant aux startups de livrer leur feuille de route plus rapidement, en faisant appel à des agences spécialisées ou à des freelances. Bruno Pereira de Ludotech a souligné que l’externalisation est souvent une solution privilégiée par les jeunes startups disposant de moyens limités. Elle permet de développer un MVP (Minimum Viable Product) qui peut rassurer les investisseurs et tester rapidement les aspects technologiques du projet.

Quand l’externalisation est-elle pertinente ?

Christian Frisch a expliqué que la pertinence de l’externalisation dépend fortement du produit. Pour des projets où la technologie est au cœur de l’innovation, il est essentiel d’internaliser le développement dès que possible. En revanche, pour des produits où la technologie n’est pas le cœur du projet, l’externalisation peut être une solution efficace. Emmanuel Touboul a ajouté qu’il est crucial de garder en interne les aspects impliquant la découverte produit/client pour mieux itérer et apprendre.

 

La relation entre startup et prestataire

Christian Frisch, récemment nommé CTO de Dalia, a partagé son expérience d’intégration dans une entreprise où le développement avait été initialement externalisé. Il a souligné l’importance d’une collaboration étroite entre la startup et le prestataire pour assurer une transition fluide et une cohérence dans le développement technologique.

 

Bruno Pereira a décrit comment Ludotech gère les relations avec les startups. Deux scénarios typiques existent : si un CTO est déjà en place, Ludotech fournit des développeurs pour accélérer la roadmap sous la supervision du CTO. Si aucun CTO n’est présent, Ludotech développe le MVP ou un produit commercialisable tout en intégrant progressivement les ressources internes sur le projet.

Propriété intellectuelle et levée de fonds

La question de la propriété intellectuelle est cruciale dans le cadre de l’externalisation. Christian Frisch et Ludotech ont tous deux souligné l’importance de maintenir une maîtrise interne sur les aspects clés du produit pour rassurer les investisseurs. Emmanuel Touboul a ajouté que les fonds d’investissement peuvent être réticents à l’externalisation, car ils perçoivent une perte de contrôle potentiel. Pour les rassurer, il est essentiel de démontrer que l’intelligence reste en interne et que l’externalisation est un moyen d’accélérer le développement.

L’externalisation, une force auprès des investisseurs ?

L’externalisation peut être perçue comme une force lorsqu’elle est bien gérée. Bruno Pereira a souligné l’importance de distinguer entre les phases de découverte (POC – Proof of Concept) et de livraison (delivery), qui nécessitent des approches et des ressources différentes. Emmanuel Touboul a ajouté que la levée de fonds doit avant tout se concentrer sur l’équipe et le marché, tandis que l’externalisation reste un sujet opérationnel.

 

Christian Frisch a conclu en expliquant que la clé est de discerner ce qui constitue le cœur du produit et ce qui peut être externalisé pour des raisons d’accélération. En fin de compte, l’externalisation bien gérée peut offrir une flexibilité et une rapidité précieuses pour les startups en quête de croissance.

 

L’externalisation du développement est un outil stratégique pour les startups, permettant de surmonter les contraintes de ressources et d’accélérer le développement de produits. Cependant, elle doit être gérée avec soin pour préserver la maîtrise technologique et rassurer les investisseurs. Les témoignages d’experts lors de cet événement ont souligné l’importance d’une approche équilibrée et bien pensée de l’externalisation, qui peut être un véritable levier de croissance pour les startups.

 

5G Industrielle : son impact dans l’industrie

La récente table ronde sur la 5G industrielle organisée par WILCO et son partenaire CISCO a mis en lumière l’importance croissante de cette technologie pour transformer les environnements industriels. Les intervenants ont partagé leurs perspectives sur l’impact de la 5G, ces innovations et nouveaux usages, les risques de son déploiement et l’avenir de ce facteur de réindustrialisation.

Intervenants de la table ronde :
Spécialiste marché : Philippe Herbert (Président de la mission 5G), Guillaume Poultorak (WILCO)
Coprproate engagés : Thierry Gruzska (CISCO), Eric Hamel (CISCO), Christophe Bejina (Alcatel Submarine Networks)
Entrepreneurs et investisseurs Industry : Jonathan Guyot (Sycon), Sofiane Imadali (Lablabee), Renan Devillières (OSS Ventures), Ronan Mouchoux (XRator).

Introduction à la 5G Industrielle

Philippe Herbert, Président de la Mission 5G,  a ouvert la discussion en soulignant le rôle crucial de la 5G dans l’évolution vers l’industrie 4.0 et 5.0. La 5G devient le facteur X, permettant une gestion des flux numériques en temps réel, une flexibilité accrue des processus et une meilleure gestion des données environnementales. Sa couverture stable et sécurisée, à des coûts d’investissement minimes grâce à un nombre réduit d’antennes, en fait un atout majeur pour les entreprises. L’initiative ‘Campus Fablab 5G industrielle’ illustre cette transformation, permettant un déploiement optimal des infrastructures. Ces lieux fédérateurs, situés dans des bassins industriels, agrègent l’écosystème industriel local pour répondre aux besoins spécifiques des projets industriels, tout en supportant la mission 5G.

Innovations et nouveaux usages de la 5G

La 5G ne se contente pas seulement d’améliorer les vitesses de données par rapport à la 4G. Elle ouvre la voie à de nouveaux cas d’utilisation, notamment dans l’Internet des objets (IoT) et les communications critiques. Par exemple, la faible latence promise par la 5G est cruciale pour le succès des voitures autonomes, permettant une interactivité en temps réel avec d’autres véhicules et l’infrastructure routière. De plus, la 5G permet un fonctionnement prolongé des objets connectés avec une consommation électrique minimale, facilitant leur exploitation sur des périodes de plusieurs mois voire années sans intervention humaine. Cette flexibilité transforme divers secteurs, y compris la logistique, la santé et la gestion d’infrastructures urbaines.

Source : https://www.thalesgroup.com/fr/europe/france/dis/mobile/inspiration/5g

L’environnement de la 5G dans l’industrie : risques et cybersécurité

Ronan Mouchoux a abordé les risques liés à l’augmentation exponentielle des flux de données avec la 5G. Bien que les gestionnaires de flotte soient des cibles privilégiées pour les pirates, les menaces restent limitées en raison des connaissances et du matériel nécessaires pour mener une attaque. Cependant, l’impact potentiel d’une attaque réussie peut être énorme. La cyberdéfense devient ainsi un enjeu géopolitique majeur. Jonathan Guyot a insisté sur la nécessité de garantir une faible latence et un haut débit tout en maintenant la sécurité. Il a également mis en avant les différents aspects de la 5G (publique, privée, hybride) et l’importance de bien définir les besoins pour choisir la technologie la plus adaptée. Sofiane Imadali a expliqué que la 5G est un service et un logiciel, souvent proposé par les fournisseurs de cloud. La méconnaissance des compétences nécessaires pour gérer correctement la 5G nécessite un travail de vulgarisation. Il est crucial de comprendre que la 5G privée diffère de la 5G grand public et requiert une couverture des zones spécifiques pour assurer un débit constant.

Par ailleurs, la 5G pose des défis en matière de sécurité que les réseaux précédents n’avaient pas. Les antennes actives utilisées pour la 5G permettent de restreindre le signal à la zone de présence du terminal, minimisant ainsi les interférences et la consommation électrique. Cependant, cette technologie nécessite une manière différente de mesurer les émissions électromagnétiques pour garantir la sécurité sanitaire, car la méthode traditionnelle utilisée pour la 2G, 3G et 4G ne sera plus adaptée. L’Agence nationale des fréquences travaille actuellement sur ces nouvelles méthodes de mesure, en collaboration avec des organismes de santé publique et des opérateurs télécoms.

Source : https://www.arcep.fr/nos-sujets/parlons-5g-toutes-vos-questions-sur-la-5g.html

 

Retours d’expérience et analyse du déploiement en France

Christophe Bejina a partagé l’expérience d’Alcatel Submarine Networks (ASN), qui a vu une explosion de la demande de câbles sous-marins ces dernières années. La digitalisation des ateliers de production, facilitée par le passage à la 5G privée en 2020, a permis un accès plus rapide et simplifié aux données. Renan Devillieres a souligné l’importance de la 5G dans le contexte industriel, le deuxième plus grand générateur de données. Pour rester leaders, les secteurs industriels doivent adopter cette technologie, évitant ainsi de se retrouver en position de rattrapage. Eric Hamel a évoqué les disparités technologiques en termes de fréquences (GHz et MHz) et de réseaux déployés selon les régions. La standardisation des technologies permet une meilleure interopérabilité et une convergence entre le software, le hardware et les réseaux télécoms.

 

Quel avenir pour la 5G Industrielle en France ?

Philippe Herbert a souligné que la 5G devient accessible pour les entreprises de taille intermédiaire (ETI). Les principaux obstacles restent l’éducation sur les avantages de la 5G, la coexistence avec d’autres technologies et les compétences nécessaires pour son utilisation. Actuellement, une demi-douzaine d’industriels ont adopté la 5G en production, avec des projections allant jusqu’à une dizaine d’ici la fin de l’année. Une centaine de sociétés sont en réflexion sur son déploiement, montrant un intérêt croissant. Thierry Gruszka a mentionné de nombreux projets innovants en cours dans divers secteurs, comme la santé et l’industrie, grâce à la 5G. Ces projets, souvent en partenariat avec des universités et des startups locales, démontrent la pertinence de la 5G lorsque déployée de manière ciblée. Christophe Bejina a conclu en expliquant qu’ASN a entièrement déployé son dispositif 5G pour digitaliser ses ateliers de production. Cependant, il reste nécessaire de former les employés et de sensibiliser aux enjeux.

Le déploiement de la 5G en France a commencé fin 2020 avec l’attribution des premières fréquences par l’Arcep. Actuellement, plus de 14 223 antennes 5G sont opérationnelles, installées par les principaux opérateurs tels que Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR. Cela permet une couverture croissante du territoire national, bien que des zones rurales et industrielles soient particulièrement ciblées pour assurer un équilibre territorial. La 5G est vue non seulement comme une évolution technologique, mais également comme un axe stratégique pour rehausser la compétitivité de la France sur la scène internationale, avec des applications potentielles dans la télémédecine, le transport autonome et les infrastructures intelligentes.

Source : https://www.thalesgroup.com/fr/europe/france/dis/mobile/inspiration/5g et https://www.arcep.fr/nos-sujets/parlons-5g-toutes-vos-questions-sur-la-5g.html

La 5G industrielle se présente comme une révolution pour les secteurs manufacturiers et technologiques. Elle offre des opportunités inégalées en termes de connectivité, de flexibilité et de gestion des données, tout en présentant des défis en matière de sécurité et de compétences. L’avenir de la 5G industrielle en France semble prometteur, avec un intérêt grandissant de la part des entreprises de tous les secteurs.

 

Quelles sont les étapes pour négocier un partenariat stratégique avec un grand groupe ?

Dans un environnement de plus en plus compétitif, la capacité d’une startup à négocier efficacement des partenariats stratégiques avec de grands comptes peut être un facteur déterminant de son succès. 

 

Comment mettre en place un cadre robuste pour un tel partenariat ? Quelles sont les différentes phases de ces discussions et les points clés à prendre en compte ? 

 

Ces insights clés ont été recueillis par Mathias Boulanger, Expert Thématique Sales/Marketing WILCO, lors d’une table ronde organisée avec Eric Elabd (EY Ventury Avocats). 

Premiers échanges

Poser les bases de la relation à venir : dès le début de la négociation, il est primordial de sécuriser les informations échangées à travers un accord de non-divulgation (NDA), tout en établissant un cadre clair pour les discussions à venir.

 

Phaser les discussions :de la mise en place du NDA à la formalisation de l’entrée en négociation via une lettre d’intention (LOI), chaque étape doit être planifiée pour garantir un avancement efficace tout en préservant les intérêts des deux parties.

 

Le NDA est crucial pour protéger les informations sensibles, la LOI formalise l’engagement mutuel de négocier sérieusement : ce sont des fondations solides pour la suite des discussions.

 

Les 4 points clés d’une négociation

Plusieurs points d’attention émergent : périmètre de l’accord, engagements des parties, termes financiers, conditions de sortie. 

Chaque terme de l’accord  doit être négocié avec soin pour équilibrer les besoins et les attentes de chaque partie. A ce stade, il est primordial de comprendre le positionnement du grand compte sur son marché, ses attentes (opérationnelles, commerciales…) et d’établir des objectifs clairs (kpi) à l’issue de la phase de preuve de concept (POC).

Stratégie de négociation: aligner les intérêts à long terme

La préparation minutieuse de chaque étape de négociation est essentielle. A partir de la situation actuelle, prendre en compte les objectifs à  long terme des acteurs impliqués, permet de poser les bases d’une relation solide, et de limites claires.

Post-négociation : continuer ses efforts

Points d’étape réguliers, réunions de suivi et communication transparente sont essentiels pour garantir la réussite à long terme d’un partenariat.