Patrice Barbesier est une star du marketing, mais ce n’est pas tout. C’est aussi un entrepreneur mentor du réseau WILCO et ex-CMO de la scale up Partoo, Alumni accélérée. Alors, WILCO a décidé de lui passer le micro pour qu’il révèle ses talents et ses meilleurs conseils.
Patrice Barbesier, ex-CMO de Partoo et mentor WILCO
Quelles sont les erreurs communes à éviter ? Quel est son outil marketing phare ?
Déjà chez Partoo, on était Alumni de WILCO. J’animais des tables rondes et depuis 2 ans, je suis mentor chez WILCO.
Passer d’une startup à un Grand Groupe, ça donne quoi ?
Gros choc de passer donc de Samsung à Partoo. Une boîte où je gérais 2 millions de budget marketing, où j’étais entouré d’experts et de prestataires, à Partoo où la première année j’avais 10000€ de budget, j’étais tout seul, il n’y avait pas d’outils et tout à construire.
Des enjeux Marketing communs entre grands groupes et startups ?
Les enjeux communs c’est qu’il y a un fort besoin de structuration, surtout en phase de scale ou dans ton département marketing doit s’assurer que tous les projets/actions que tu lances, que tu aies les bons playbooks, les bons process et les bons templates à utiliser.
Les grandes erreurs du marketing en startup selon toi ?
Je me suis lancé à mon compte il y a 2 ans en quittant Partoo pour accompagner et coacher des start-up et scale up sur leurs enjeux marketing B to B. et en parlant à une centaine de boîtes, j’ai quand même remarqué des erreurs communes. comme notamment le fait d’avoir l’argent qui brûle un peu trop les mains, le fait de passer trop vite par des prestataires sans savoir comment les challenger, le fait de se disperser et de vouloir absolument lancer toutes les actions possibles et imaginables en marketing. C’est là où justement j’ai vu des grosses difficultés.
Les premiers réflexes marketing quand on lance une startup ?
Pour moi, quand on lance son marketing, il faut absolument commencer par de l’artisanal, avant de chercher à s’outiller. Donc on teste, on traque, on améliore. Et d’ailleurs, si on voit qu’il y a un canal et un type d’action qui fonctionne, et si c’est possible d’automatiser pour gagner en impact et en temps, on cherche l’outil et on le met en place. Et à côté de ça, tout ce qui ne va pas marcher, pas fonctionner, ou qui n’est pas automatisable, on le met de côté.
À quel moment faut-il engager un prestataire ?
On choisit un prestataire quand on a vraiment identifié un levier à impact pour son entreprise, où on est sûr que ça va marcher et qu’on va donc chercher cette expertise parce qu’on ne peut pas recruter pour x raisons ou qu’on veut gagner du temps. Mais pour ça, pour avoir une bonne réussite et satisfaction, il faut être capable de bien briefer, bien challenger et savoir quoi attendre en terme de livrable.
Ton meilleur outil marketing/growth ?
Un outil qui a changé mon quotidien, c’est de prendre Hubspotpour lancer des campagnes de marketing automation. Donc c’est le fait de basculer de campagnes d’e Mail complètement artisanales et à la mano, à un outil qui permet d’automatiser l’ensemble des séquences d’email pour toucher les 40000 contacts de ma base et aider les sales à prendre plus facilement des rendez-vous.
Dernier conseil pour les entrepreneurs ?
En phase de Scale, tu n’es jamais dans ta zone de confort. Donc c’est obligatoire d’aller parler à tes pairs qui ont vécu la même situation, pour pouvoir récupérer leurs conseils et anticiper, pour justement ne pas être pris dans ce gros tourbillon.